Conférence PULP, La nouvelle ère des sections de communes.

Depuis le Moyen Âge, et durant des siècles, les sociétés européennes ont reposé en grande partie sur les « communaux » : des terres partagées (forêts, landes, marais…) destinées à satisfaire les besoins essentiels des habitants. Ces systèmes fonciers permettaient l’usage partagé des ressources, leur auto-gestion prudente par les communautés villageoises selon des règles propres. Ils ont contribué au fil du temps à façonner les paysages, le patrimoine ainsi que des formes de cohésion villageoise. Le droit actuel y fait encore allusion, mais d’une manière plutôt restrictive et appauvrie, sans reconnaître notamment leur fonction sociale ni leurs particularités régionales. Les sections de commune sont les héritières de ces communaux et il en subsiste près de 30000 en France. Même si le patrimoine en jeu est hétérogène, il est considérable et ses fonctions modernes car il permet au fond de préserver des ressources vitales : eau, biodiversité, terres agricoles, savoir-faire anciens,…